Année 2001-2002 : 22 janvier 2002

Sur les pas de Saint Benoit,
par Bernadette Humphries

Celui que l'on appelle « le patriarche des moines d'Occident » naquit vers 480 à Nurcie, en Italie, d'une famille romaine que la tradition rattache à la noble « gens » des Anicii.

Il étudia les belles lettres à Rome mais, épris de perfection, il se retira dans une étroite grotte, à Subiaco. Au bout de trois ans de solitude il fut découvert par des bergers et de nombreux fidèles vinrent le trouver pour lui demander des prières et des conseils.

Les moines du couvent de Vicovaro le supplièrent de devenir leur supérieur. Il accepta mais, ne réussissant pas à les réformer, il regagna sa grotte. Bientôt entouré de nouveaux disciples il fonda douze petits monastères occupés chacun par douze moines.

En butte aux persécutions d'un prêtre séculier du voisinage, il se retira au sommet du mont Cassin, non sans avoir démoli les temples d'Apollon et de Jupiter qui s'y trouvaient. C'était en 529. Il construisit là haut une grande abbaye qu'il dota d'une Règle considérée comme un chef d'oeuvre et dont se sont inspirés beaucoup de fondateurs d'institutions monacales. Il mourut en 547.

En 580 le couvent du mont Cassin fut détruit par les Lombards.

En 703 des moines français du couvent de Fleury sur Loire (aujourd'hui Saint-Benoît sur Loire) s'en allèrent chercher dans les ruines de l'abbaye le corps de Saint Benoît et le ramenèrent dans leur couvent où ils le réinhumèrent le 11 juillet.

Cependant les moines du mont Cassin n'ont jamais reconnu cette translation et continuent de célébrer la fête du saint le jour anniversaire de sa mort, le 21 mars, tandis que les moines français commémorent le 11 juillet, retenu par le Calendrier Romain, l'événement qu'ils estiment le plus important : L'arrivée des reliques du fondateur dans leur couvent du bord de Loire.


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