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10 mars 2020

 

 

 

Antonio CANOVA, l'œuvre du plus célèbre sculpteur néo-classique

par Jean-Louis GAUTREAU

 

Cette année, Jean-Louis Gautreau, nous a emmenés à la découverte de l’œuvre d’un sculpteur très célèbre, et pourtant méconnu. Antonio Canova est né en 1757 à Possagno, un petit village de la République de Venise. Orphelin dès l’âge de trois ans, il est élevé par ses grands-parents qui lui enseignent les rudiments de la sculpture et du dessin.
Il est placé comme apprenti dans l’atelier d’un sculpteur célèbre où il fait des progrès considérables. Il travaille bientôt pour son propre compte et à l’âge de 16 ans, il sculpte une « Eurydice », puis un « Orphée » trois ans plus tard.
Ces œuvres très appréciées le font connaître.
À vingt ans, il ouvre son propre atelier. En 1779, il sculpte « Dédale et Icare » ; les détails sont toujours travaillés avec virtuosité.
En 1780, il se rend à Rome. Il réalise un très beau groupe dans lequel l’influence de Michel-Ange se fait sentir : « Thésée terrassant le Minotaure ».
En 1783, il reçoit la commande prestigieuse des monuments funéraires pour deux papes : Clément XIV (un Garganelli), et Clément XIII (un Rezzanico).
Dans ces deux œuvres monumentales, Canova rompt avec le baroque et impose un style sobre, inspiré de l’antiquité grecque et romaine, qui deviendra le néoclassicisme. Ce mouvement se répandra dans toute l’Europe.
Ces deux monuments assoient sa réputation. Les collectionneurs se battront pour obtenir une œuvre de lui.

En 1986, il sculpte un « Amorini » (petit Amour). Le modèle est un jeune prince polonais de 11 ans. Canova réalisera quatre autres versions de cet « Amorini » pour répondre à la demande de plusieurs collectionneurs.

En 1793, il réalise le célébrissime « Psyché ranimée par le baiser de l’Amour » (musée du Louvre). La position des deux personnages est très belle et très complexe. Il réalise plusieurs œuvres importantes.
En 1802, Canova est appelé à Paris par le Premier Consul qui lui demande un buste et une sculpture en pied.
Cependant, quand il livre la sculpture monumentale en pied, Bonaparte est devenu Empereur, la sculpture représente : « Napoléon en Mars désarmé et Pacificateur ».
Cette œuvre déplaît à l’Empereur ; elle aura un destin assez agité.
Canova reçoit des commandes de tous les membres de la famille impériale. En 1808, Pauline Borghese lui donne l’occasion de réaliser un autre chef-d’œuvre, il la représente en « Vénus Victorieuse ». Ce nu fait scandale.
L’impératrice Joséphine possédait 5 sculptures de Canova, qui ont toutes été acquises par le tsar Alexandre 1er, après sa mort en 1814.

Le sculpteur concevra de nombreux monuments funéraires reconnaissables à leur forme pyramidale, et animés de personnages allégoriques.
À partir de 1818 il consacre une grande partie de son temps et de son argent à l’édification d’une église monumentale dans son village natal.
L’année de sa mort, il conçoit un « Endymion endormi » qui montre qu’il est encore en pleine possession de ses moyens.
À sa mort, son cœur est déposé à Venise, dans un monument conçu par ses élèves, selon ses principes. Quant à son corps, il est transféré dans l’église de Possagno. Le musée de la ville expose un grand nombre d’œuvres et en particulier des plâtres originaux.
Cette conférence a été illustrée de belles œuvres dont certaines étaient peu connues.

Les acorfiens ont apprécié de découvrir ce sculpteur rarement traité, leurs applaudissements le prouvent.

 

 

 

Vous pouvez écouter (et voir) la conférence en suivant les liens ci-dessous.

 

 
Petit diaporama
 
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