23 novembre 2010

Les volcans italiens, mythe et réalité

par Claude ALSAC

1. Les volcans connus dans l’antiquité

 

Seuls les volcans actifs ou, pour le moins, dégageant des fumerolles, étaient identifiés comme tels. Dans la réalité le nombre des volcans connus a varié au cours du temps. La carte représente le maximum des volcans connus à la plus grande période d’expansion de l’Empire romain.

Plusieurs îles volcaniques, brutalement surgies des flots ont été identifiées dès l’antiquité. Strabon, par exemple,  reprend la description faite par Posidonios d’une île apparue en 126 av. J.–C. : « Un jour, dit-il, à l'époque du solstice d'été, on vit, dès le lever de l'aurore, la mer entre Hiera (Vulcano) et Euonymos (Panaréa) se gonfler d'une façon prodigieuse, continuer encore un certain temps à grossir, puis cesser tout à coup ; des embarcations se dirigèrent aussitôt de ce côté, mais la vue d'une quantité de poissons morts apportés par le flot, jointe à l'excès de la chaleur et à l'odeur infecte qui s'exhalait de la mer, effraya ceux qui les montaient et les força à s'enfuir ; une seule embarcation, pour s'être approchée davantage, perdit une partie de son monde et ramena le reste à grand'peine à Lipari et encore dans un état pitoyable, en proie à des accès de délire (d'un délire analogue à celui des épileptiques), suivis il est vrai de brusques réveils de la raison. Quelques jours après, il se forma à la surface de la mer comme qui dirait des efflorescences boueuses, accompagnées sur certains points d'un dégagement de flammes, de vapeurs et de fumée, puis cette boue durcit et forma un îlot ayant la consistance et l'aspect de la pierre meulière. » (Géographies VI 2 11) traduction depuis Méditerranée.net.

 

 

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